Une association (ASBL, AISBL ou fondations) peut indemniser un volontaire pour différents
frais exposés dans le cadre de son activité de bénévolat. Le volontaire doit
être inscrit dans le registre des volontaires.
Cette indemnisation peut être forfaitaire ou établie sur base
de frais réels. Le choix de la forme d’indemnisation doit être repris dans la
note d’organisation générale que l’association doit établir.
L’exemption fiscale de ce remboursement de frais (et l’absence d'établissement de fiches) doit répondre aux conditions
suivantes selon qu'il est forfaitaire ou réel.
Frais forfaitaires (montants de 2013)
L’indemnité de défraiement forfaitaire payée ne peut pas dépasser
les deux limites de 32,71 EUR par jour et 1.308,38 EUR par an. Dès qu’une de
ces limites est dépassée, la totalité du montant reçu devient imposable et pas seulement
le surplus. La totalité de ce montant doit alors faire l’objet d’une fiche 281.10.
Lors du respect de ces limites, il ne faut pas établir de
fiche fiscale. L’association doit simplement tenir une liste nominative qui
reprend les montants payés par volontaire. La charge de la preuve du respect des
limites appartient à l’association.
Frais réels
La double preuve doit être établie que :
- l’indemnité de défraiement est destinée à couvrir des frais inhérents à l’association;
- cette indemnité a été réellement utilisée aux fins de couvrir ces frais.
L’absence d’établissement de ces deux preuves entraine que la
totalité des montants versés devient imposable et ce montant doit faire l’objet
d’une fiche 281.10.
Selon la circulaire administrative du 5 mars 1999, une fiche
fiscale 281.10 doit être établie lors de remboursement des frais réels. Cette fiche
devrait reprendre la mention ‘Oui-normes sérieuses’ ou ‘Oui-justificatifs’. Le
montant de l’indemnité ne doit pas être mentionné sur la fiche fiscale, hormis
s’il s’agit d’un remboursement de frais généraux non conforme à des normes
sérieuses. La circulaire motive l’obligation de cette fiche par analogie aux
dispositions de la loi sur les droits des volontaires qui indique que les
activités de volontaires sont celles qui sont exercées de manière désintéressée
et directement pour compte du commettant, sans que le volontaire ait une
quelconque relation professionnelle avec celui-ci. Il n’existe donc pas, pour
les volontaires, de relation « employeur-travailleur ».
La définition du «travail volontaire» permet-elle au fisc d’imposer
l’établissement de fiches ?
La réponse à une question parlementaire (Quest. Parl. n°522,
Bercy Slegers, 18 juillet 2013) permet de cerner que les « frais propres à
l’employeur » ne sont pas applicables aux volontaires dont les frais réellement
supportés sont remboursés alors qu’ils incombent à l’association. Ce sont en
fait des débours exposés qui leur sont remboursés. Pour ces débours, aucune fiche
fiscale ne doit être établie.
Lorsque l’association rembourse des frais réels, il suffit,
selon le ministre, que ceux-ci soient repris sur une liste nominative avec
mention des montants remboursés par bénéficiaire. Cette liste nominative doit
être présentée, sur demande de l’administration fiscale, comme pièce
justificative du montant payé.
Indemnité de défraiement forfaitaire et remboursement des
frais de déplacement
L’association est libre d’opter pour une indemnité de défraiement
forfaitaire ou sur base des frais réels. Il est cependant interdit de cumuler les
deux systèmes pour une même personne volontaire, sauf lorsque ce cumul concerne
des frais de déplacement remboursés pour un maximum de 2.000 kms par an.
En réponse à une question parlementaire (Q.Parl., n° 502 Stefaan
Vercamer, 12 juillet 2012), le ministre a précisé que les indemnités en
remboursement de frais de déplacement pour maximum 2000 kilomètres par an et
les indemnités forfaitaires en remboursement des autres frais dont la limite
journalière et annuelle n’est pas dépassée ne doivent pas être mentionnées sur
une fiche fiscale 281.10. A nouveau, il suffit d’établir une liste nominative
dans laquelle on indique par volontaire quelles sont les indemnités payées de
manière forfaitaire de même que celles qui ont été payées pour les frais de
déplacement.
Conclusions
L’association qui respecte ces limites légales peut se
contenter d’une liste nominative sans établir de fiches fiscales.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire